Pont-l’Évêque, ancien carrefour commercial au cœur d’une région de tradition laitière
L’Origine
« Pons Episcopi » : ainsi mentionne-t-on la cité au XIIe siècle. La tradition veut qu’elle tienne son nom d’un pont que l’un des évêques de Lisieux aurait fait bâtir. Une autre version de l’origine du nom de la ville explique que la cité s’appelait « Pont les vaches », se prononçant en patois « Pont les vaques » et qui au fil du temps serait devenu Pont-l’Évêque.
Établie à la confluence de trois rivières (la Touques, la Calonne et l’Yvie) et à la croisée de deux routes (entre Rouen et Caen, Lisieux et le littoral), Pont-l’Évêque est un point de passage obligé. Logée dans une vallée aux nombreuses prairies, la ville a gardé de son passé de bourg commerçant très actif, un riche patrimoine qu’il est agréable de découvrir le week-end à la faveur de ses marchés de produits fermiers.
Cité de notables
Ville sans muraille et sans garnison, elle tente l’armée anglaise qui s’en empare en 1346, 1417 et s’y implante jusqu’en 1449. Au XVIIe siècle, l’organisation judiciaire de la province en fait le siège administratif de la Vicomté d’Auge. Le prestige de la charge judiciaire attire magistrats, notables et gens de robe qui s’y installent et font édifier de belles demeures avec arrière-cours et jardins que vient souvent border une rivière.
Pont-l’Évêque sous les bombes
Hélas en 1944, la cité est bombardée le 6 juin (quartier Saint-Melaine et quartier du Moulin), incendiée et victime de destructions lors des combats de la libération le 24 août . Les raids ont heureusement épargné le quartier de Vaucelles. Et, vers 1950, la reconstruction s’est effectuée en respectant l’architecture locale.
Ainsi, la cité conserve-t-elle de très beaux îlots d’habitations tout en colombages des XVIe et XVIIe siècles ; ainsi que de belles demeures : le manoir de Martinbosc, l’Hôtel Montpensier (1646) abritant actuellement la Bibliothèque, l’Hôtel de Brilly (1736) où se trouve la Mairie, l’ancien couvent des Dominicaines transformé en Espace Culturel, l’église Saint Michel ou encore l’ancien manoir des Tourailles.
Aujourd’hui, carrefour économique
À dix minutes de la Côte Fleurie, la ville de Pont-l’Évêque, nichée dans la vallée de la Touques, condense tous les charmes de la Normandie : édifices à pans de bois de couleurs sang-de-bœuf, bleu ou vert, cours d’eau en quantité (les trois rivières Touques, Calonne et Yvie) , campagne vallonée et verdoyante, gastronomie locale (le fameux Pont-l’Évêque, le cidre de Normandie). Réputée pour son fleurissement, Pont-l’Évêque a obtenu en 2023 le renouvellement de la 4e fleur du label des villes et villages fleuris.
Bénéficiant d’une situation géographique unique et d’un réseau de transport étendu (autoroute A13, gare SNCF sur la ligne Paris-Deauville, aéroport de Saint-Gatien), la ville de Pont-l’Évêque accueille, pour les week-ends ou les vacances, de nombreux visiteurs appréciant le calme de la campagne, la convivialité de la ville et les multiples activités proposées dans un cadre exceptionnel.
Depuis plusieurs années, la ville s’est engagée dans une dynamique de développement immobilier et commercial ambitieuse, tout en préservant son identité authentique et rurale.
- Gentilé :Pontépiscopien et Pontépiscopienne
- Population : 4953 habitants ( Chiffre Insee 2021)
- Densité : 382h/km2
- Superficie : 12.98 m2