La prison de Pont-l’Évêque a été ouverte en 1823. Sa construction est, comme le tribunal du Pont-l’Évêque, l’œuvre des architectes Harou-Romain, père et fils. Elle est particulièrement connue comme « La Joyeuse Prison », du titre du film d’André Berthomieu avec Michel Simon et Darry Cowl sorti en 1956, qui s’inspire de l’histoire vraie d’un gardien chef laissant un peu trop de libertés à des détenus.
Avant cela, elle fit les grands titre des journaux en étant le théâtre de l’évasion du célèbre détenu Renée La Canne en 1949.
L’ancienne prison de Pont-l’Évêque a été construite en 1823 par l’architecte Harou Romain. C’est un très rare exemple en France d’édifice de l’administration pénitentiaire conservé après sa fermeture, le sort habituellement réservé étant la démolition ou une transformation.
L’édifice est affecté à l’incarcération de détenus de sa mise en service à la fin du premier quart du XIXe siècle jusqu’à sa fermeture en 1953, à la suite d’un scandale qui éclaboussa l’institution judiciaire et fut le prétexte à une comédie populaire intitulée La Joyeuse Prison dans la même décennie avec le comédien Michel Simon, et qui immortalisa le lieu. Durant l’occupation, l’ancienne prison de Pont-l’Évêque sert de lieu d’enfermement pour des délits de droit commun, mais également de lieu de transit pour des détenus arrêtés par l’autorité allemande : résistants, prisonniers politiques … Après leur passage dans la prison de Pont-l’Évêque et leur transfert vers la prison de Caen, ou d’autres lieux aujourd’hui inconnus, certains détenus connaitront un destin tragique.
Après un abandon de plusieurs décennies, l’édifice est acheté par la ville de Pont-l’Évêque au début des années 2000 ; il fait l’objet d’une restauration soignée et d’une patrimonialisation considérée comme réussie, et particulièrement rare. Au début du XXIe siècle, l’état de conservation de l’édifice est un témoignage rare du renouveau de l’architecture carcérale du début du 19e siècle. La ville de Pont-l’Évêque valorise aujourd’hui ce lieu par la mise en place de visites commentées, de visites théâtralisées, d’événements thématiques ou encore l’ouverture à des pratiques artistiques. L’ancienne prison sert aussi de lieu de tournage pour des films ou téléfilms.